L'amour de soi

L'amour de soi

 

Projection vidéo, techniques mixtes d’animation, noir & blanc, boucle de 2 min, dimensions variables, 2006.
DVD, édition limitée à 10 ex. Réalisé pour l'exposition collective du même nom à la galerie Iconoscope de Montpellier.

 

L'amour de soi


Cette circulation dans un environnement sombre doit autant au roman noir qu’a un certain rapport à l’inconscient et aux associations du rêve. Le film développe un récit polymorphe entre fiction et réalité dont l’aboutissement semble être un face à face avec la mort au cynisme baroque. Les dessins silhouettés inspirés du théâtre d’ombres prennent formes en provoquant des situations grinçantes qui nous entraînent dans l’absurde et la dérision.

L’amour de soi fait allusion et s’inspire de l’univers du film noir, qui on le sait, comme le genre du film d’horreur, a été inspiré par les grands expressionnistes des années 20–30 (Nosferatu le vampire de Friedrich Wilhelm Murnau ou M. le maudit de Fritz Lang). Prenant pour sources des images de polars et y associant des situations kafkaïennes dessinées qui s’enchaînent sans aucune raison particulière, le montage est une sorte d’équivalent visuel des rythmes musicaux. Il architecture le « suspens ». C’est sur le corps de l’image, celle de la pellicule, que jouaient ces artistes de la lumière et des décors suggestifs. Ici c’est le dessin qui fait corps, vient prendre place, blanc sur noir, sur des sources vidéo, photographiques, personnelles ou extraites d’Internet, et recomposer artificiellement de la lumière - flashs blancs révélant l’ange dans Les ailes du désir de Wim Wenders.